Destination inconnue X2

Destination inconnue X2

Nous sommes bien arrivés à destination. Voici quelques ultimes indices pour nous géolocaliser, avec une description de notre ville d’ atterrissage :

  • Nous sommes dans une ville commerciale située entre deux océans.
  • Une altitude moyenne de 2240 mètres.
  • Les locaux parlent espagnol (et quelques dizaines d’autres langues ou dialectes).
  • Le veilleur des lieux est un volcan nommé Popocaca oh, pardon c’est Popocatépetl qui culmine à 5452 mètres, invisible ou presque à cause de la pollution. Car la ville mesure 50 km du nord au sud et 30 km d’est en ouest.
  • 22 millions d’habitants, indicateur téléphonique 55
  • Le surnom de la ville est DF pour Distrito Federal…

Eh oui, nous sommes à Mexico ! En espagnol, la ville se dit Mexico DF et le Mexique se dit également Mexico. OK, j’avoue que les hispanophones avaient un petit avantage dans cette devinette.

Nous sommes donc au Mexique pour 20 jours avec Alberto notre guide qui nous véhiculera dans le pays, de sites archéologiques en village mayas.
Avant de faire un petit topo historique, je te présente le pays.

D’une surface quatre fois plus grande que la France, le Mexique compte 120 millions d’habitants. Cette population est divisée en trois groupes : 15 % d’origine européenne, 29 % d’indigènes et 55 % de métisses.

Au début, enfin il y a longtemps, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud étaient deux continents séparés. Suite à des chocs titanesques entre plaques tectoniques et à des irruptions volcaniques, l’Amérique centrale s’est peu à peu constituée. Du nord au sud, deux grands chaînes de montagne parallèles (la sierra Madre occidentale à l’ouest, la sierra Madre orientale à l’est) et deux autres plus petites au sud qui se nomment la sierra Madre du sud… au sud et la sierra Madre de Chiapas au… Chiapas. Aucune originalité dans le nom des chaînes de montagne, tu vois.

Le pays est bordé à l’ouest par l’océan Pacifique et à l’est par l’océan Atlantique avec le golfe du Mexique.

Le climat est sec et aride au nord, tropical et humide au sud et les hauts plateaux montagneux sont tempérés (super simple pour préparer nos bagages…).

Le sous-sol mexicain est très riche. On y trouve de l’argent (2e producteur mondial après le Pérou), de la fluorite (2e), de l’arsenic (tiens, il faudra peut-être rester sur nos gardes hi hi (4e), du plomb, du zinc et du pétrole (5e producteur d’hydrocarbures du monde, quand même, ça pose son homme !).

L’industrie, qui occupe 25 % de la population, est dynamique notamment avec un secteur automobile fort, une industrie lourde importante (1er producteur mondial de ciment), la pétrochimie et le secteur des nouvelles technologies se développent.

L’agriculture, aie. Bon, seulement 13 % des terres sont cultivables mais le pays est très vaste. Le pays pourrait être autosuffisant pour nourrir sa population mais… Le Mexique importe la plupart de ses produits agricoles dont le maïs et les haricots rouges, bases de l’alimentation mexicaine… Un comble ! Et en 2008, lors de la crise bancaire, les investisseurs frileux se sont lâchement tournés vers les céréales en s’en servant de valeur refuge, ce qui a fait grimper artificiellement les prix et a fait mourir de faim les Mexicains les plus pauvres, réellement… Tout cela, c’est la faute à un accord de libre échange entre le Mexique, les USA et le Canada (accord ALENA). À ce petit jeu de la mondialisation, les Mexicains sont sortis grands perdants. En effet, aux USA, l’agriculture se fait sur les territoires très vastes et plats ce qui permet de mécaniser la production à outrance et de produire à un prix inférieur à celui des pauvres Mexicains travaillant dans des régions montagneuses. Si le secteur de l’agriculture n’a pas fait l’objet d’une politique cohérente, le secteur occupe encore 18 % de la population active dans des productions destinées à l’exportation comme la canne à sucre, le café, le sorgho, les fruits tropicaux (avocats, citrons, papayes, oranges). Ces productions dynamiques se situent dans le nord du pays, mais ailleurs on retombe dans une agriculture vivrière avec une faible productivité.

Ainsi, malgré des secteurs porteurs, le Mexique est un pays de grandes inégalités puisque près de la moitié de la population vit avec moins de 2 dollars par jour. On y trouve aussi les plus grandes fortunes du monde… Un déséquilibre régional à tendance à s’accentuer : le nord, proche des USA, se développe tandis que le sud s’appauvrit. Autre caractéristique économique : le travail non déclaré qui emploie un tiers de la population sert de soupape de sécurité et permet aux plus démunis de survivre.

Ah et le secteur du tourisme : 60 millions de visiteurs par an. Nous allons voir de plus près ce qui les attire dans ce pays…

C’est tout pour aujourd’hui.

Besitos, comme nous sommes dans un pays hispanophone, bien sûr.

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