La vallée de l’Elqui, sos (fotos)

La vallée de l’Elqui, sos (fotos)

Bonjour,

Eh oui, qui dit montagne dit vallée et comme le Chili est couvert de montagnes, les vallées foisonnent et cette fois-ci, c’est dans la famille vallée du raisin que nous allons et nous demandons le grand père…

les vignes hautes

Mais avant, il faut que je te parle du vin, du vin chilien car, aussi surprenant que cela soit, je ne t’en ai pas encore parlé et tu ne m’a rien demandé non plus. Mais, impossible de faire l’impasse sur le sujet, de ma part bien sûr, et aussi eu égard à notre pays d’accueil, le Chili.

Imagine, il n’y a pas de rosé au Chili, non, je t’assure, il n’y a pas de vin rosé au Chili. Oui, je le savais avant de partir, oui, je suis quand même partie, n’écoutant que mon devoir, mais je peux te l’avouer maintenant, j’avais la trouille, j’avais vraiment la trouille… des vacances sans rosé, sont-ce encore des vacances ???

Finalement oui car le vin chilien tient la route. Ok, j’avoue ne pas m’y connaître beaucoup, je ne suis pas œnologue mais simple consommatrice de base. Et là, je suis désolée François, mais le vin chilien est super bon. Nous avons gouté des vins blancs avec nos poissons et fruits de mer (toujours cuits les fruits de mer ici)  dont un qui s’appelle Rhin, blanc vif, légèrement pétillant comme s’il cherchait à réveiller poisson et fruits de mer. Et le vin rouge, alors grand étonnement, le vin rouge ! De temps en temps, nous prenions du vin au verre, dans nos petites cantines populaires. Et là, surprise, le gros rouge était toujours bon, rond, doux,  jamais une piquette ou quelque chose qui s’en approche. Même quand le vin était servi dans une tasse, si, si à la cantine de la Serena. Vraiment, chapeau les chiliens !

Alors, le grand père.

Il s’appelle Elqui, il a donné son nom à un village haut perché et à la vallée. Et ce grand père, qui était vieux, usé et qui souffrait du dos, a décidé que l’on ne se baisserait plus pour faire les vendanges, qu’il fallait monter la vigne pour que les grappes soient à bonne hauteur. Et ainsi fut fait. Et ces vignes qui toisent la vallée de haut, qui se drapent de voiles pour éviter les courants d’air frisquets descendants de la montagne, ces vignes qui se sentent bourgeoises en talons aiguilles et voilettes de taffetas, ces vignes ont l’alcool qui leur est monté à la tête.

Tant et si bien, que leur récolte est mise à mijoter dans de grands chaudrons pour fabriquer le fameux pisco. Le pisco ne présente en soi aucun intérêt mais ajoute lui une particule et zou, toute la jetset refait surface, une particule comme sour, et tu te retrouves tout de suite dans la haute société, celle des boissons alcoolisées sérieuses. Un pisco sour bien frais, en plein soleil, en pleine chaleur, après l’effort en vélo, à pied ou en car, eh bien, comment dire, eh bien… cela nous manque !

Et voici le barrage de retenue pour constituer des réserves d’eau.

Oh, j’ai peut-être été un peu longue sur ce SOS mais c’est bien connu, Bacchus délie les langues et … les plumes.

Bisous, besitos, bisous

 

 

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