Approche aérienne, (fotos)

Approche aérienne, (fotos)

Bonjour, bonjour,

Allez, je t’embarque dans mon petit coucou biplace, écarquille bien grand tes yeux, on lance l’hélice, le moteur ronronne, attache bien ta ceinture de sécurité afin de pouvoir te pencher au dehors pour mieux voir et… zou, çà y est, regarde, on a décollé, on vole dans le ciel péruvien, c’est génial !

Le mot photo s’écrit foto en espagnol, ce n’est pas une faute de frappe, c’est juste un rapprochement de langues que je m’autorise par facilité vu le nombre de fois que je vais l’écrire. J’en demande pardon aux puristes. Mais regarde plutôt, regarde là en bas :

– nous sommes sur la ligne intérieure Lima – Arequipa avec la compagnie Lan Perú. Nous survolons donc la cote sud qui est très aride. Sur la première foto, nous voyons le désert et les nuages sur la ligne de la cote. Rien ne pousse ici, c’est très sec et si nous allions au delà de la frontière avec le Chili, nous retrouverions notre copain le désert d’Atacama, le plus aride du monde. Quelque part, à mi-chemin entre ces deux villes, les lignes de Nazca, ces géoglyphes réalisés par la civilisation Nazca (environ 100 ans avant JC jusqu’à 600 ans après JC) non visibles depuis notre avion.

arequipa la verte
arequipa la verte

 

– soudain du vert ! C’est toute la magie de l’irrigation et des vallées des Andes qui recueillent l’eau de la montagne. C’est inattendu et surprenant à chaque fois.

 

 

– profitons que nous avons  l’avion à disposition pour faire un petit tour dans le nord, en remontant vers Cajamarca. Tout d’abord, on admire la Cordillère Blanche qui doit son nom à ses cimes enneigées. C’est dans cette partie que se trouvent les plus hauts sommets du Pérou avec le Huascarán qui culmine à 6768m et un peu plus loin l’Alpamayo (5947m).

 

– en remontant plus au nord, la montagne devient  moins élevée et tiens, regarde bien, voilà des géoglyphes des temps modernes ! Ce sont des mines à ciel ouvert au sud de Cajamarca. Essaie de te pencher un peu plus par le hublot, tu vois mieux ? peux-tu me dire s’il s’agit de mines d’or ou d’argent ?

– Eh bien, nous devons rendre l’avion à la capitale du pays. Nous avons fait plusieurs décollages depuis Lima mais nous n’avons jamais vu Lima ! Cette ville est perpétuellement dans la brume côtière et la foto a été prise à basse altitude, juste avant d’entrer dans le nuage…

Nous avons rencontré des péruviens à la cascade qui admiraient le ciel bleu. Lorsque je leur ai demandé si le ciel était voilé à cause de la pollution à Lima, ils ont ri et nous ont expliqué que c’était la brume côtière  qui était en cause… toujours les effets du courant de Humbolt ! (petit rappel, le courant de Humbolt est un courant marin froid qui traverse l’océan Pacifique et longe les côtes péruviennes et chiliennes. L’eau froide génère un air froid au dessus d’où l’absence d’évaporation = pas de nuages = pas de pluie = désert. C’est la raison pour laquelle la frange côtière d’une bonne partie de l’Amérique du sud est si désertique. Mais la masse d’air froid de l’océan rencontrant la masse d’air chaud des déserts au bord du continent condense les quelques particules d’eau dans l’air en une brume suffisamment dense pour griser souvent les cieux côtiers mais pas assez dense pour générer des nuages à pluie.)

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