La religion des Incas, el dorado 14

La religion des Incas, el dorado 14

 

Bonjour,
Les Incas avait le Soleil pour dieu. C’est une certitude, tout le monde est d’accord là-dessus. Je te laisse déguster, savourer, apprécier cette info car il y a si peu de certitudes au sujet des Incas. Tiens, c’est tellement bon une certitude comme celle-là que je t’en ressers une petite tranche au cas où tu aurais avaler un peu vite cette phrase savoureuse : le Soleil était le dieu des Incas. C’est doux à l’oreille, hein ! Une douce mélodie.

Cérémonie

Et pourquoi le soleil ? Parce qu’il est la chose visible la plus importante et la plus puissante, celle  qui fait pousser les herbes, les plantes, les arbres et tout ce qui peut servir à l’homme pour vivre.

Les Incas, nous dit Garcilaso de la Véga (notre écrivain métis inca/espagnol), «élevèrent des temples d’une richesse incroyable (en l’honneur du  Soleil) et bien qu’ils tinssent la lune pour sœur et femme du soleil et mère des incas, ils ne l’adorèrent pas comme déesse». Et encore «ils lui bâtirent des temples, dont les murs étaient recouverts de haut en bas de lames d’or. Ils lui offraient en présent de grandes quantités d’or et de ce qu’ils avaient de plus précieux». Mais l’éclair, la foudre et le tonnerre étaient considérés comme les valets du soleil.

 

Maintenant, les choses se compliquent. Si tu écoutes les espagnols, les Incas vénéraient tout un tas d’autres dieux, les objets, des arbres, des animaux. Aux yeux des catholiques, ces pratiques étaient païennes, bien sûr !

 

Mais Garcilaso nous apporte les précisions suivantes :

culte d’un rocher, huaca

Les espagnols ne maîtrisaient pas suffisamment la langue quechua et ont mal interprété ce qu’ils ont vu et entendu. Surtout pour le mot « huaca » qui veut dire idole mais qui a d’autres significations plus subtiles. Huaca veut dire aussi chose sacrée, offrande, temple. Ce mot servait aussi à désigner une belle chose comme le plus beau fruit d’un arbre, le plus bel arbre du verger. Le mot était aussi utilisé pour désigner des jumeaux, des œufs à deux jaunes, mais aussi les sources bouillonnantes, les montagnes les plus élevées. En fait, le mot huaca servait à désigner des choses particulières, extraordinaires qui faisaient que les Incas en parlaient avec respect mais ce n’étaient pas des dieux pour eux. Or, les espagnols n’ont compris qu’une version de ce mot, idole, par méconnaissance des subtilités de la langue inca.

 

Garcilaso va plus loin dans son explication en précisant que les Incas croyaient à un « dieu inconnu » dans ce sens que ce dieu n’avait pas de représentation terrestre, Pachacamac, créateur de toutes choses (pacha veut dire monde en quechua et cama signifie âme). Les indiens rendaient grâce à ce dieu par de petites offrandes fréquentes, mal interprétées aussi par les espagnols.
Les Incas croyaient à l’immortalité de l’âme et à la résurrection universelle. D’ailleurs, ils gardaient les ongles et les cheveux de leurs morts afin que ceux-ci les retrouvent lors de leur retour sur terre. Francisco Lopez de Gomera disait «quand les espagnols ouvraient des tombes et en jetaient les ossements çà et là, les indiens les priaient de n’en rien faire, afin qu’ils se trouvassent lorsqu’il faudrait ressusciter».

Ainsi, la religion Inca était assez proche de la religion catholique, Garcilaso disait qu’elle avait préparé à recevoir la « bonne parole » apportée par les conquistadors.

Voilà, faute d’écriture, il est difficile de savoir ce qu’il en était réellement de la civilisation Inca. Ce qui fait les délices des guides touristiques qui peuvent agrémenter leurs explications de quelques fantaisies non contestables…

Foilà, Foilà, les changements incessants de température ont eu raison de ma santé : j’ai attrapé une bonne crève !

Bisous ben,

 

lire la suite : les pommes de terre et le lac Titicaca, el dorado 15