L’eau à SPDA, sos (fotos)

L’eau à SPDA, sos (fotos)

Maintenant que tu as pris la mesure de l’aridité environnante, tu peux t’étonner avec moi sur le fait que l’on peut vivre dans le désert grâce à … l’eau.

Eh oui, il y a des canaux d’irrigation dans toute la ville (ville, disons bourgade, 3000 habitants à San Pedro… sans les touristes).

Ces canaux venaient donc du coté de Quitor et se poursuivaient dans une vallée, un peu verdoyante, enfin, très verdoyante pour un désert.

Une vallée dessinée en variation à l’infini des ocres et des formes. Et, toujours sous un soleil tapant, voir insistant mais nous nous endurcissons. Nous remontons cette vallée jusqu’au grand bassin de rétention.

Un kilomètre plus loin,  l’obstacle naturel, la rivière libre, ivre de gambader dans cette sécheresse, déconcertante, inattendue dans ce lieu et la route qui se poursuit… de l’autre coté. 

Alors, à 11.000 kilomètres de là, tu vas penser que j’en rajoute, qu’il n’était peut-être pas indispensable que je fasse une reconnaissance prudente du fond de la rivière à pied, que le courant n’était pas assez fort pour nous mettre en danger. Oui, je sais bien que tu penses tout cela, mais toi, présentement, tu es assis(e) au chaud dans ton canapé, avec le Samu à portée de téléphone. Mais, nous, nous étions à l’autre bout de la planète, dans une vallée vierge (en 4 heures, nous n’avons vu qu’une voiture, celle qui nous a donné l’indice de trajectoire pour traverser), à 10 km d’un village perdu au bout d’un salar, à 60 kms d’une vraie ville et de toute façon dans un pays où nous n’avons jamais vu un hélicoptère de secours ou de sécurité civile, alors…

Alors, il n’y a pas de quoi sourire…!!!

En plus, dans cette affaire de gué, le plus enquiquinant, c’est de remettre les chaussures les pieds mouillés. Ben oui, essaie de pédaler pieds nus sur un VTT dans un chemin défoncé. Ah, la la, quelle aventure !

Pour info, malgré le lieu et de façon surprenante, l’eau était bien fraîche.

Au final et après encore quelques bons tours de roues, tu trouveras ci-dessous le gros arbre qui nous a offert une ombre propice à une petite pause avant de rentrer en descente. Sympa, la descente !

Bisous, besitos, bisous

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