Les temples Moche, (fotos)

 

Eh bien, pour de la chance, c’est de la chance. Le jour où nous avions retenu le taxi pour la journée afin de visiter les sites autour de Trujillo, il a fait grand beau temps.

Et nous commençons par les temples de la lune et du soleil (huaca de la luna y huaca del sol), temples de la civilisation Moche. Seule la huaca de la luna est explorée à ce jour et je te rappelle que les temples étaient empilés les uns sur les autres, le précédent servant de socle au suivant, avec une continuité dans les décorations des murs.

Le temple de la lune est protégé sous un immense hangar. Cela protège les archéologues du soleil mais aussi et surtout le site de la pluie. Comment çà de la pluie ? Dans cette région côtière archi-sèche et aride ? Eh oui, de temps en temps, des perturbations dans la circulation atmosphérique entrainent une inversion du courant marin et ce sont alors des eaux chaudes qui longent la côte entrainant évaporation et précipitation. Ce phénomène s’appelle « el Niño ». Et les années de fortes ampleurs de ce phénomène, ce sont des trombes d’eau qui s’abattent dans la région pendant un mois non stop. Les sols secs n’étant pas programmés pour absorber de l’eau, il s’en suit des inondations et des forts ruissellements pouvant raviner les vestiges anciens, vestiges qui se trouvaient protégés avant du fait qu’ils étaient enfouis dans le sable.

Tu remarqueras que le temple est entièrement construit en pains (briques) de terre crue, la base de beaucoup de constructions anciennes dans le monde entier.

Ici, chaque brique porte la marque de l’artisan qui l’a fabriqué (des formes géométriques gravées). Je ne sais pas le nombre exact de pains que la construction de ce site a nécessité mais il doit être colossal…! L’estimation est de  plus de 140 millions mais je te laisse le soin de vérifier cette info si tu passes par là-bas. Hum… prévois quand même de très longues vacances !

Quelques photos d’objets sont exposées sur le site mais les-dits objets se trouvent à l’abri dans les musées.

Et voilà à quoi devait ressembler ce temple à l’époque de sa splendeur.

Ici, grand luxe, nous avons eu une guide péruvienne parlant  français (langue apprise à l’Alliance Française comme c’est souvent le cas des francophones en Amérique latine). Sur tous les autres sites de notre séjour, les guides, lorsque la visite était guidée, s’exprimaient en espagnol et en anglais. D’ailleurs, nous ne savons pas si nous avons fait plus de progrès dans une langue que dans l’autre, les deux nous aidant finalement à comprendre à peu près les explications.

 

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