L’altitude, el dorado 2

L’altitude, el dorado 2

Bonjour,
Une de nos préoccupations ici au Pérou est la gestion de l’altitude. En effet, beaucoup de sites historiques se trouvent sur la cordillère  les Andes et nous devrons séjourner à de hautes altitudes (de 2300m à 3800m). La pression atmosphérique diminuant en montant, la concentration d’oxygène baisse également et comme ce gaz est indispensable à la vie, nous devons acclimater notre corps et fabriquer plus de globules rouges pour compenser cette raréfaction de l’air. Aussi, nous ne prendrons pas de risques et nous démarrons notre périple péruvien par la ville de Arequipa 2350m (dans le sud du Pérou). Nous poursuivrons sur Cuzco (3326m) puis … encore plus haut… Voilà, nous allons monter en douceur pour ménager nos vieilles carcasses, alors ne t’impatiente pas, nous prenons notre temps !

sud

Au fait, comment connait-on l’altitude d’un lieu ou d’une montagne ? Par rapport au niveau de la mer, oui mais, à marée haute ou à marée basse ? C’est une bonne question, çà ! J’aurais voulu te faire une réponse simple mais… c’est finalement compliqué.

Aussi, je te laisse potasser le sujet sur Wikipédia ou autre site et je t’offre un lama  à mon retour si tu peux m’apporter une réponse simple !!! Et puis, faut-il habiter à l’intérieur des terres pour moins souffrir du mal des montagnes ? Pourtant, mon compagnon de voyage qui habite sur les hauteurs de Dieppe est finalement plus acclimaté que moi qui suis à une altitude inférieure dans la boucle de la Seine rouennaise… Va savoir ! De toutes les façons, est-ce que 6 à 8 mètres de marée ou une centaine de mètres de falaise normande vont faire une différence quand nous serons là-haut ??? Devrons-nous mâcher de la feuille ???
Suspense, suspense…

En tout cas, et par prudence, nous avons acheté des bonbons à la coca à l’aéroport  de Lima. Il y a un sachet parfumé à  l’eucalyptus , l’autre au miel, les deux ayant des fonctions d’aide au mal d’altitude et elles  sont digestives et énergisantes. Un troisième paquet  de toffee de maca est anti-stress, relaxant et rafraichissant.
Nous voilà  parés pour le voyage !!!
Ça y est, nous sommes arrivés à Arequipa, qui va donc être notre camp de base pour nous acclimater. A Lima, température douce (21°) mais temps gris. Nous avons survolé une partie très désertique et montagneuse, d’une beauté sauvage et d’un coup, sortis de nulle part, des champs verts et cette ville de 900.000 habitants. Ici, grand beau temps.
Nos premières fois :
– j’ai bu du « inka coca », un soda péruvien qui est fait à base d’une sorte de verveine. Et comme inca veut dire fils du soleil, cette boisson est d’un jaune pétant, presque fluo. Le Pérou est un rare pays au monde où un soda national dépasse les ventes du géant coca-cola et les péruviens en sont fiers. C’est sucré, bon avec un léger goût de guimauve.
– nous avons essayé  le vin au verre : il est rouge, un peu épais, légèrement âpre, presque un petit fond de retzina comme en Grèce.  Mais cela va très bien avec la cuisine un peu riche d’ici.

– nous avons dégusté notre premier pisco sour (pisco = alcool fort à base de raisin, sour = euh..  disons citron + blanc d’œuf + bon shaker). Çà y est, on se sent en vacances !!!

Nos premières découvertes et premiers contacts :

– Les péruviens sont très gentils et aimables. Ils sont petits et trapus, la peau cuivrée, les cheveux noirs et les yeux en amande. Nous ne savons pas discerner plus leur origine pour l’instant mais nous avons vu peu de créoles descendants d’européen à la peau blanche jusqu’alors.

– les banlieues de l’aéroport de Lima ressemblent beaucoup au Maroc : enfilades de petites boutiques très pauvres, bâtiments dont la construction n’est pas terminée, pauvreté. Au coeur d’Arequipa, il y a des concentrations  de boutiques artisanales qui ressemblent à s’y méprendre aux souks nord africain : ce sont  juste les produits qui sont différents.

Foila, foila,

Besitos

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