L’arrivée, el dorado 1

L’arrivée, el dorado 1

Bonjour,

Tu ne te souviens peut-être pas avoir acheté un billet pour Lima, ni avoir préparé tes bagages.
Pourtant, te voilà arrivé(e) dans l’hémisphère sud, agrippé(e) à la poignée de ma valise.
Ça va ? Tu n’a pas eu trop froid dans la soute de  l’avion ? Douze heures, c’était un peu long et inconfortable, j’imagine.
Ça va mieux ? Alors, je vais te présenter notre destination : le Pérou !

C’est un pays d’Amérique Latine, situé au nord du Chili et au sud de l’Equateur mais je te laisse ressortir ton atlas pour te situer et suivre notre programme (pas encore totalement défini, on verra où le vent et l’envie nous poussent). Au Pérou, environ 30 millions d’habitants pour une surface totale qui représente 2,5 fois celle de la France.

carte génerale

Si le Chili est une fine bande de terre coincée entre la cordillère des Andes et l’océan pacifique, son voisin le Pérou est beaucoup plus étendu puisqu’il déborde largement à l’est sur la forêt amazonienne. On y trouve donc trois zones géographiques distinctes :

au fond, l’océan sous les nuages côtiers

la cote à l’ouest, sèche et aride, surtout dans sa partie sud,  car ce fichu courant de Humbolt refroidi toujours autant l’eau. Aussi, il y peu d’évaporation donc peu de nuage et peu de pluies. 10 % du territoire pour 60 % de la population dont 9 millions d’habitants à Lima la capitale.

 

 

la cordillère des Andes (la sierra, 6768m max pour le Huascarán), formée de hautes montagnes, souvent des volcans et il faut donc s’attendre à quelques tremblements de terre, les plaques tectoniques s’amusant  à se bagarrer de temps en temps. La cordillère s’élargit ici et il y a de grandes surfaces de hauts plateaux (altiplano) qui sont habités (30 % du territoire pour 30 % de la population)

la forêt amazoniène (la selva) au climat tropical avec fortes chaleurs et pluies (60 % de la superficie du Pérou pour 10 % de sa population). Compte tenu que tu n’as sans doute pas fait tes vaccins contre la fièvre jaune ni de traitement préventif contre le paludisme, nous ne prendrons pas le risque de t’y emmener, cette partie du Pérou étant très inhospitalière comme ces chiffres le montrent.

Avec ces trois zones naturelles très différentes, le Pérou est un pays bénéficiant d’une des plus grandes biodiversité du monde. C’est le troisième pays par le nombre d’espèces végétales répertoriées, le premier pour la diversité des espèces de poissons et on y trouve 84 des 104 « zones de vie »  terrestre. Mais, les menaces sont nombreuses : fonte des neiges éternelles avec le réchauffement climatique, détournement de rivières par les compagnies minières et pollution des eaux, la déforestation sauvage, les déchets non recyclés… l’écologie a encore du chemin à faire.

Coté économie, c’est le secteur minier qui est moteur principal du pays car il représente 60% des exportations. Le Pérou est premier producteur d’argent, 2ème pour le zinc, 3ème producteur pour l’étain et 6ème pour… l’or. On y trouve également du pétrole et du gaz. Le caoutchouc et le guano (excréments des oiseaux marins constituant un engrais) ont fait la fortune du pays au 19ème siècle.

Ensuite, viennent le tourisme et l’agriculture (café, cacao) ainsi que les produits de la pêche dont il est le deuxième producteur mondial.

Ainsi, ce pays ressemble bien à l’el dorado (le doré) découvert par les conquistadors. Il se positionne actuellement dans le peloton de tête pour le développement économique avec une croissance de 6%. Pourtant, le tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté avec moins d’un dollar par jour. Là aussi, il reste du chemin à faire.

Voici une première présentation globale du pays.

Foilà, foilà,
Besitos

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2ème PS : certains lecteurs de la présente chronique sont hispanophones. Aussi, quelques bouts de message seront peut-être à l’occasion en langue espagnole. Pas de panique si tu veux les lire, il suffit de faire « copier », d’aller sur un site traducteur comme lexilogos ou reverso, de faire « coller », de choisir la langue et le tour est joué. Bon, s’il y a des insanités dans les traductions, elles ne seront pas de mon fait et je ne pourrais pas en être tenue pour responsable, les traducteurs étant parfois limités dans leurs capacités de rendre l’esprit d’un texte.
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4ème PS : Ne t’affoles pas sur le nombre et la « qualité » de mes messages ! Certains ont été pré-rédigés en France avant notre départ. Ben oui, je ne suis venue pas à l’autre bout de la planète pour passer mon temps devant un clavier, non plus. Encore que, je me suis perfectionnée avec l’acquisition d’une tablette et je n’aurais donc plus le douloureux problème d’adaptation permanente dans les cyber-cafés avec des claviers espagnols changeants comme au Chili. C’est beau la modernité !
5ème PS : Nous avons pris le seul vol direct pour Lima qui arrive en fin d’après-midi. Aussi, nous passons une nuit à l’hôtel dans la capitale et demain matin, zou… nous partons à… surprise… suite au prochain numéro.
6ème et dernier PS : plus rien à écrire, nous allons dormir !

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