Arequipa , el dorado 4

Arequipa , el dorado 4

Bonjour,
Nous sommes donc dans une grande ville du sud du Pérou, entourée de désert. Cette ville est appelée « ville blanche » car toutes les vieilles maisons coloniales y sont faites en sillar qui est une pierre volcanique blanche (on en trouve aussi de la rose, plus rare).
Ici, notre voisin le volcan en forme de cône s’appelle « el Misti » (5825m) ce qui veut dire l’homme. Un peu plus loin se trouve son épouse Chachani (6075m). Évidemment, c’est le Misti le plus connu alors qu’il est moins haut… ah la la, le machisme ! même chez les volcans !


Qui dit volcan dit région sismique et une partie de la ville se trouve même juste sur la trajectoire d’une coulée de lave éventuelle en cas d’irruption du Misti. La ville a été entièrement détruite en 1600 mais elle s’est à nouveau développée avec la mine de Potosi car elle servait de carrefour commercial.
Pour l’instant, nous n’avons pas senti de tremblement de terre.
Nous avons fait un grand tour de la ville qui est très étendue. Et, oh surprise, des quartiers entiers sont entrecoupés de champs cultivés en terrasse et la vallée du rio (rivière) Chili qui traverse la ville est cultivée et verdoyante. De plus, la ville qui paraissait plate en fond de vallée est en fait  une succession de collines et de vallons. Les habitations sont parfois très pauvres, non terminées, avec les fers à béton qui dépassent. Mais le tour touristique ne nous a sans doute pas emmené dans les quartiers les plus pauvres, nous avons juste aperçu un petit bidonville, à côté d’un centre de loisir aquatique : paradoxe. En général, les maisons sont basses sauf dans les quartiers riches et modernes où des immeubles, enfin maximum 5/6 étages, sont construits aux normes anti sismiques. Nous avons vu également un moulin à eau, une boutique de lainage avec des spécimens sur pied : alpaga, lama et je te confirme que ce dernier crache effectivement quand il n’est pas content, nous avons été témoin de sa mauvaise humeur !!
Nous avons également visité le monastère de Santa Catalina. C’est un couvent dominicain dans l’hyper centre d’Arequipa qui est immense : une ville dans la ville avec ses rues, ses places, son église. Les nonnes étaient des filles bourgeoises qui devaient payer (cher) pour être admises dans ce monastère. Moyennant quoi, elles avaient la belle vie : un appartement spacieux avec chambre, séjour et cuisine et chambre annexe pour … leurs servantes !
Ici, 300 jours de soleil par an : c’est le Pérou ! Oui, mais tu te souviens que les saisons sont inversées dans l’hémisphère sud et c’est donc l’automne pour nous. Le jour, il fait bon au soleil mais frisquet à l’ombre et la nuit aglagla 6 à 8 ° et pas de chauffage dans les chambres. On sent bien l’effet de l’altitude sur les températures. Et puis, il fait nuit à 17h30…
Bon, la pollution réchauffe un peu la ville (beaucoup de taxis et de bus, pas toujours jeunes et qui crachent de belles volutes de fumée). Les gaz d’échappement ont un parfum différent des nôtres, peut-être est-ce du à leur technique de raffinage des carburants .
Nous sommes dans un hôtel sympa avec un grand jardin (c’est appréciable en ville) et un coté patio du sud bien agréable. Juste un petit hic, la connexion wifi est très instable. On nous a même proposé de changer de chambre. Cela avait l’air de fonctionner mieux et patatra, ce matin, c’était tout le centre d’Arequipa qui était sans électricité, donc à nouveau plus de connexion. Bon, c’est pas grave, on s’adapte. C’est déjà extra de pouvoir communiquer si facilement.

Foilà, foilà, pas de topo historique aujourd’hui mais tu perds rien pour attendre… nous avons encore un bon bout de chemin péruvien à parcourir ensemble. Prends bien soin de toi et bisous,

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