Aspects pratiques, les constructions, (fotos)

Aspects pratiques, les constructions, (fotos)

Les constructions péruviennes sont souvent inachevées, non pas pour des raisons fiscales mais simplement parce que les personnes font les travaux au fur et à mesure de leurs moyens financiers (contractant même des crédits pour acheter les matériaux). Et comme le pays se situe dans une zone de fortes turbulences terrestres avec ses tremblements de terre, les fers à béton qui constituent les chainages des murs sont indispensables. Et ils dépassent souvent dans l’attente de la poursuite des travaux.

La première photo est la première que j’ai prise au Pérou, lors de notre nuit à Lima. Nous voyons que les murs ne sont pas recouverts d’enduits ce qui est le cas de beaucoup de maisons hors des centre ville. Cela s’explique par le prix des matériaux et le manque d’argent. Tu observeras aussi la fenêtre, en simple vitrage, et sans étanchéité ce qui est le cas partout où nous sommes allés, même dans les hôtels moyen de gamme et comme il n’y a pas de chauffage dans les habitations, la ventilation se fait par… courants d’air.

Les matériaux actuels sont souvent des briques rouges de terre cuite, parfois des agglos en ciment et pour les quelques immeubles, en béton coulé (béton fait avec une simple bétonnière). Mais le parpaing de terre crue est encore fabriqué et très utilisé dans les régions rurales. Il est d’ailleurs un excellent matériau sur le plan thermique et hydrométrique.

Les toitures sont souvent réalisées en tuiles canal. A Cuzco, elles étaient posées sur un lit de terre et de roseaux. Les logements plus pauvres sont couvert de tôles ondulées.

 

Mais la tôle ondulée translucide remplace nos vélux (ici dans notre hôtel à Cuzco, au dessus de mon lit mais bon… c’était étanche à l’eau).

 

Les conditions de travail sont très dures. Sur un chantier qui se trouvait face à notre hôtel de Puno, nous avons vu des ouvriers travailler en hauteur, non attachés  et sans garde fou. Du dernier étage, un ouvrier passait des grandes planches et autres matériaux lourds en se penchant au dessus du vide. D’ailleurs, il semble qu’il y ait eu un mort sur ce chantier comme l’indique le bouquet de fleurs accroché aux fers à béton. Un chantier comme celui-ci serait immédiatement fermé en France et l’entrepreneur poursuivi pour mise en danger de la vie de son personnel. Le jour de notre départ, un camion avait déposé au beau milieu de la rue une benne entière de sable. Au début, les ouvriers emplissaient la bétonnière en dosant et comptant le sable mis à chaque tournée de ciment. Puis, pour libérer la rue plus vite, ils ont poursuivi à plusieurs à la pelle, sans doser plus que çà ce qu’ils enfournaient dans la bétonnière. Pas sûr que le ciment qui en est sorti soit aux normes de résistance mécanique…

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