Retour au niveau de la mer, el dorado 17

Retour au niveau de la mer, el dorado 17

 

Bonjour,
Nous sommes donc partis de Chachapoyas un soir à 19h30 et nous sommes arrivés à Chiclayo au bord de l’océan Pacifique, à 5 heures du matin un peu chiffonnés : rien d’autre à faire qu’à attendre dans la salle d’attente de la gare routière… Ce n’est pas mon activité préférée à cette heure si matinale, franchement… A sept heures, nous allons à pied dans une autre gare routière pour acheter un billet de car pour l’après midi pour venir jusqu’ici à Trujillo.
Nous n’avons pas pris un billet direct pour Trujillo car, à cette étape de Chiclayo, il y a quelque chose qui nous intéresse beaucoup et qui peut être visité en quelques heures : il s’agit du musée de la tombe de Seigneur de Sipán. C’est un roi de la civilisation Moche qui reposait sous sa pyramide de terre depuis 1750 ans. Et surprise, nous trouvons entre cette civilisation antique et celle des Incas beaucoup de similitudes. Ils adoraient le soleil, travaillaient les métaux et se faisaient enterrés avec leur femme, le chef des armées, le grand prêtre. Les Incas procédaient ainsi même s’ils se défendaient de pratiquer des sacrifices humains. Car tu penses bien que tous ces gens ne sont pas morts en même temps que le roi dans un accident d’avion ! Quand le roi mourrait, ses proches devaient se sacrifier pour l’accompagner dans l’au-delà. Ben dit, il fallait faire attention quand on draguait dans cette civilisation… Cela pouvait être lourd de conséquence quelques années plus tard (prendre tous les renseignements familiaux et de filiation, et surtout, surtout, se renseigner sur l’état de santé du prétendant…).
En attendant, le musée des tombes royales de Sipán est très bien présenté. Il s’agit donc de tombes de rois Moche retrouvées intactes (avant pillage) et la découverte est relatée ainsi que les recherches archéologiques. On a retrouvé tous les parements royaux qui étaient souvent réalisés en cuivre recouverts d’or, des colliers pectoraux d’une très grande finesse et beaucoup d’objets de grande valeur et très travaillés. Après avoir vu plein de cailloux, c’était intéressant de voir des objets anciens qui se sont trouvés dans les sites antiques. Voilà, cela valait bien de faire une petite pause dans notre longue étape. Mais il faut quand même que je te rappelle que le Pérou, cela se mérite ! Imagine, après une courte nuit ballotés dans un bus à chaque virage, nous n’étions pas très frais mais déterminés à aller saluer le señor de Sipán. Après un petit déjeuner au centre-ville de Chiclayo, nous voilà partis à la recherche des mini bus (colectivo) qui vont à Lambayeque où se trouve le-dit musée. On savait où le prendre, enfin plus ou moins… Ces petits bus desservent des lignes fixes. A bord se trouve le chauffeur (assez normal) et à la porte latérale coulissante, il y a le rabatteur qui passe son temps la tête hors de la fenêtre à appeler les gens, qui descend même les chercher par la main et qui ensuite fait payer les personnes. Ça coûte dix fois moins cher qu’un taxi. Donc le gars nous alpague en criant Sipán et en plus c’était écrit sur le côté du mini bus. Nous montons donc. On passe dans tout un tas de quartiers où les rues ne sont pas goudronnées (nids de poule et poussières garantis pur Pérou) bon ce n’est pas grave, il y a normalement 1/4h de route. Ben nous sommes arrivés à… l’université de Sipán qui ne situe pas à Lambayeque… nous interrogeons un agent de la circulation qui nous fait monter dans un autre colectivo (Mini bus) et nous voilà reparti pour… nulle part, on nous descend et nous indique de monter dans un troisième colectivo qui doit aller enfin à la bonne destination. Voilà la recherche d’un musée qui a duré plus d’une heure trente et nous a coûté un tout petit peu moins cher qu’un taxi. Mais on y est arrivé enfin et dans les temps pour notre bus de l’après-midi, ouf ! Et l’expérience était intéressante, nous n’aurions jamais visité et découvert ces quartiers autrement !
Foilà foilà comment, à nos âges respectables, on s’épuise… Car nous sommes très fatigués. Bon je t’envoie la suite demain.
Besitos

lire la suite : El señor de Sipán et Chiclayo, (fotos)