En route pour le village de Nahá

En route pour le village de Nahá

Après San Cristobal de las Casas, nous devions nous rendre sur le site archéologique de Palenque. Entre ces deux villes, une seule et unique route de montagne. Mais petit contre-temps mexicain : la route est barrée par des gens d’un village qui ont des revendications politiques. Et ils bloquent la route, ce n’est même pas un barrage filtrant, aucun véhicule ne peut passer. Quand cela arrive, pas moyen de savoir combien d’heures, voire de jours, cela peut durer. Aussi, notre guide a décidé de modifier le programme et d’aller directement au village des Lacandones où nous devions aller que le lendemain. (raison pour laquelle je n’ai pas pu te prévenir de l’arrêt des envois mails, car dans le village, pas de wifi).

Nous sommes dans une partie du Chiapas qui était le fief des zapatistes avec le sous-commandant Marcos à sa tête. Cet homme qui porte toujours une cagoule sur le visage a une formation universitaire et il a fait une révolution, plus avec sa plume et son humour qu’avec les armes, afin d’obtenir plus de droits pour le peuple. Grâce à son action, des pourparlers ont été menés et les peuples indigènes sont mieux reconnus et ont obtenu des terres. Cette révolution a duré quatre ans seulement et a abouti à des résultats concrets, même s’il reste du chemin à parcourir.

Si la route goudronnée initialement prévue devait nous permettre de faire du 35 km/h de moyenne, à cause des ralentisseurs, la nouvelle route nous fait passer par une piste qui est en cours d’être goudronnée. Sur piste, la moyenne horaire tombe à 10/15 km/h à cause des nombreux nids de poule (pourtant il ne gèle jamais ici) et toujours des ralentisseurs. Une partie de la piste était déjà goudronnée et pour le reste, la piste avait été refaite en vue du goudronnage. Ouf, au lieu des quatre heures sur piste, nous y avons roulé pendant une heure et demie.

Au village Lacandones de Nahá, nous sommes hébergés par une coopérative d’écotourisme. Cette région fait partie de la réserve naturelle de Montes Azules qui englobe la plus vaste zone de forêt vierge du Mexique. Mais ici, nous sommes dans une région principalement d’élevage, et de culture de café et un peu de mais.

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