La circulation automobile péruvienne, el dorado 22

La circulation automobile péruvienne, el dorado 22

Bonjour,

Si tu crois déjà connaître tous des dangers de la route péruvienne pour avoir traversé la montagne avec nous, tu te trompes.
Selon les villes, la proportion de taxis sur l’ensemble des voitures varie sensiblement. Je ne peux parler que des centres ville que nous avons fréquentés donc ces chiffres seraient à moduler un peu.
A Arequipa , nous atteignons les 95 % de taxis. C’était impressionnant. La proportion baissait dans les petites villes comme Cajamarca et Chachapoyas  dans lesquelles les voitures particulières étaient alors majoritairement des voitures tous terrains très récentes. Ici à Trujillo, le nombre de voitures privées est sensiblement plus important que les taxis et nous y voyons des véhicules de tous âges, notamment la petite coccinelle qui semble avoir la cote ici.
Côté taxis, Arequipa n’avait que des voitures particulières mais par exemple à Puno, beaucoup de taxi étaient des motos tricycles, voir même des vélos tricycles style pousse pousse. Cependant, en s’éloignant des centres villes, les motos taxis reviennent en force, la pauvreté étant reléguée en périphérie de ville. Peut-être peut-on faire une relation entre le niveau de vie des gens et le nombre de taxis et de cyber cafés. La population n’ayant pas les moyens de s’acheter individuellement des ordinateurs ou des autos, ces commerces sont une réponse à la situation économique actuelle. Encore que dans nos contrées, nous redécouvrons les objets partagés comme les vélos en libre accès dans les centre ville, le partage de la voiture individuelle avec le covoiturage mais encore peu d’action de ce type pour les ordinateurs. Pourtant, il va devenir urgent de prendre conscience que les ressources non renouvelables (minerais, carburant fossiles) s’épuisent.

Je t’ai déjà parlé des bus colectivos et des combis qui coûtent moins cher que les taxis mais il faut bien connaître la ville et leur réseau de lignes pour pouvoir les utiliser plus intelligemment que nous ! Hi hi.
Bon, vu pour les automobiles.
Maintenant, l’environnement. Il y a des villes où les feux tricolores sont très rares. Dans ce cas, il y a des agents de trafic, souvent des femmes, qui à grand coup de sifflet règlent la circulation. Il y a aussi des panneaux stop dont nous ignorons l’utilité. En fait, il semble régner une grande confusion dans tout cela. J’essaie de t’expliquer les règles ici. Par ordre d’impératif. Les péruviens obéissent toujours aux injonctions des agents du trafic. Toujours. Et en plus les dits agents n’ont pas l’air de plaisanter. Ensuite, ils s’arrêtent presque toujours au feu rouge (sauf la nuit). Après viennent les panneaux stop. Là, il semble que cette règle soit d’une application particulièrement subtile, car lorsque les voitures sont déjà engagées, elles passent. Mais si celui devant est engagé, le suivant s’estime lui aussi engagé jusqu’au moment où les véhicules prioritaires s’impatientent et forcent le passage. Le tout est assorti de nombreux et impétueux coups de Klaxon, évidemment. Et les voitures se frôlent de peu bien souvent.

Tu me diras, quelle importance puisque nous ne conduisons pas. Eh bien, l’intérêt pour nous piétons, est de savoir…. quand traverser, pardi ! Et nous nous sommes très vite rendu compte que le chauffeur péruvien n’en a rien à faire du piéton : il ne ralentit pas, il ne fait pas d’écart pour un piéton. Même pour un étranger ! Faut ranger ses fesses vite fait. Après quelques frayeurs et stress, nous avons finalement décidé à la majorité écrasante de deux voix sur deux de traverser en même temps que les locaux qui comprennent mieux que nous les subtilités du code de la route péruvien.

Autres infos routières : les routes sont à péage et il a y a un grand nombre de ralentisseurs, non seulement en agglomération mais aussi en rase campagne. Enfin l’expression « rase campagne » surtout « rase » n’a aucun sens au Pérou montagneux mais tu avais compris ! Il y a même des ralentisseurs en terre sur les chemins de terres ou les rues non goudronnées qui sont encore fort nombreuses.

Un « petit » détail : jusqu’à ce dimanche en bord de mer, nous n’avions vu AUCUNE femme conduire…….

Voilà, aujourd’hui nous passons la journée avec un taxi pour faire nos dernières visites culturelles dans la région. Notre retour en France est prévu pour ce mercredi, arrivée Paris jeudi vu le décalage horaire.

Ici, Trujillo, une ville de 850.000 habitants pas trop sympa. Il fait gris, lourd et triste. Après notre dernier transfert de 24 heures, nous avons un peu du mal à récupérer. Je n’aime pas être en ville tout le temps. Enfin, ce dimanche nous sommes tranquillement allés déjeuner à Huanchaco qui est une petite station balnéaire à 16 kms d’ici. On a enfin vu la mer, gris marron, tristounette sous un ciel nuageux et brumeux. Mais où est donc passé notre beau ciel bleu de la montagne ?

Foilà, foilà,
Bisous ben,

Ps un conseil d’amie : relis un peu l’épisode sur les civilisations péruviennes. Cela va servir…

 

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