LODEVE, 34, HERAULT, JOURNÉE CIRCASSIENNE

LODEVE, 34, HERAULT, JOURNÉE CIRCASSIENNE

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Eh oui, toujours et encore des vielles pierres,  j’ai eu envie de changer  aujourd’hui.  Trop de choses à voir en une seule journée, dans cette ville,  alors je prends la poudre d’escampette et  je change en allant découvrir le lac de Salagou. Un endroit calme et  reposant.

Dans un décor de terres très rouges surprenant et dépaysant.

Lac de Salagou et ses terres rouges

 

Et ensuite, je vais au cirque le restant de la journée. Changer de registre, me ressourcer, m’émerveiller comme une enfant.

J’en parle à Edouardo qui est d’accord.  Je lui donne l’adresse et il va m’y mener. Mais aujourd’hui,  il est fantaisiste ou farceur . .. et il m’emmène sur des chemins de terre toute rouge, et du genre, les nids de poule remplacent largement les gendarmes couchés.  Le chemin devient de plus en plus improbable et d’un coup,  deux flaques  me barrent le passage. Enfin, c’était plus que des flaques,  des baignoires, que dis-je,  des lacs ! Ma voiture a beau être vaillante, je ne peux l’entraîner vers ce risque majeur. Notre fidèle amitié vieille  de 11 ans m’interdit toute trahison de ce genre ! Sans compter que sans elle, l’aventure prendrait un tour moins agréable !

Demi tour… et  finalement je trouverai le cirque Mourèze. Ce n’est pas  l’heure de la représentation,  j’ai le temps de déjeuner, ce que je fais sur une terrasse de resto accrochée dans la nature. Du coup, instant suspendu au propre comme au figuré. Magie du funambulisme.

Petit resto

 

Munie d’un bâton de marche (j’avoue – et cela me fait mal d’avouer un truc pareil- que cela peut m’aider dans les descentes),  je me lance à  l’assaut d’un escalier improbable, de virages, d’épingles à cheveu, de passages étroits dans un amoncellement de roches bizarre ( non pas de ‘s’ ici, c’est l’amoncellement qui est bizarre), créé ( pas de ‘ées’ ici pour la même raison sus expliquée) il y a 160 millions d’années. Clairement,  celui qui a fait cela n’était pas architecte paysagiste, ni même être titulaire d’un CAP…

Car nous sommes ici dans un cirque dolomite à érosion karstique,  un paysage ruiniforme. Des pinacles calcaires  de formes variées qui ont été baptisés.  Mais après chacun peut les renommer à sa guise,  au gré de son imagination,  comme pour les… nuages.  Pour information, aucun pinacle ne porte le nom de… clown, mais il y a un qui s’appelle… ours !

Un autre cirque en représentation permanente m’attend un peu plus loin : le cirque de Navacelles. Nous sommes toujours sur le Causse.

Ici, une rivière appelée ‘Vis’ a creusé le plateau calcaire jusqu’à former un canyon de 27 km de long à une profondeur de 300 mètres. Un dur labeur qui lui a pris 600.000 ans,  voire plus. Peut-être à cause de la fatigue, la rivière a fini par court-circuiter un méandre, bref un coup de marteau piqueur en trop. Encore qu’en l’espèce, il serait plus judicieux de parler d’un tour de Vis en trop 😂. Alors, sans doute désappointée par ce résultat,  et un peu honteuse, la rivière s’est cachée sous terre pour ne ressortir sous forme de cascade qu’à son point de résurgence à  la Joux, quelques kilomètres plus loin.

Navacelles, le méandre oublié

 

C’est vraiment le cirque cette histoire ! mais pas tout à fait car à Navacelles, ce n’est pas un cirque au terme géologique ( cirque volcanique comme à la Réunion,   cirque glaciaire comme celui de Gavarnie dans les Pyrénées, cirque du à  l’érosion karstique comme à Mourèze). Car un vrai cirque a une forme circulaire ou semi-circulaire,  ce qui n’est pas le cas de Navacelles qui est en fait une portion de canyon. Ben voilà,  les voyages servent à  s’instruire.

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