ÉGLETONS, 23, CORRÈZE
5 juin,
Hier soir, j’étais bien fatiguée par la route. Et je vais modifier mes déplacements en régions montagneuses en optant pour des plus grands axes parce que les petites routes sont galères et parfois assez isolées. Du coup je suis arrivée à Egletons sous la pluie, une ville qui paraissait très triste avec les maisons grises. Et j’ai eu envie de voir du monde et de boire un petit remontant. Et ouf, un bar nommé Mesphisto situé sur le parvis de l’église tout en haut de la ville était ouvert un dimanche soir.
Cette grosse bourgade de 5000 habitants s’articule très classiquement autour d’un point haut. C’est à cet endroit que se trouve la partie médiévale et même sans doute plus ancienne. Cette fois-ci, je te mets le plan car il est intéressant de voir comment l’habitat s’enroule autour du point le plus élevé jusqu’où s’élevaient les remparts qui protégeaient la cité.
Ça y est, l’Auvergne crie sa singularité avec ces maisons massives en granit sorti de sa terre. Les anciens construisaient toujours avec des matériaux locaux, sauf les riches snobs qui faisaient venir le marbre de Carrare…
La particularité d’Egletons, c’est sa population qui passe allègrement de 5000 à 7000 habitants à certaines périodes de l’année… et cela n’a rien à voir avec le tourisme estival ! Car Egletons a une renommée nationale bien particulière : elle est surnommée ‘cité des écoles’. Ici se trouve en effet concentrées toutes les formations d’excellence aux métiers du génie civil et des travaux publics. Du bac pro jusqu’au bac + 7. La ville est très étendue mais en fait, de grandes zones sont dédiées au campus.
La chambre d’hôtes était sympa, avec un très beau jardin au bord d’un étang, mais la déco est un peu tristounette et le bruit de la route d’Ussel très présent.
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