ROUTE DE BRASSY À CHATEAUDUN
Je quitte le Morvan sous un beau soleil. Corbigny et après vers Clamecy, nous perdons vite de l’altitude. Ce n’est plus la montagne. Puis direction la vallée de la Loire où le relief moutonne encore gentiment et petitement tandis que les virages deviennent courbes. Et plus j’avance, plus le nombre de ronds-points augmente jusqu’à des portions avec un rond-point au kilomètre. Mais entre deux, la vitesse est à 90km/h, pendant 45 secondes donc, youpi ! Heureusement que 30 kms avant Orléans, une 4 voies permet de progresser plus rapidement. Après cette ville, le paysage est totalement plat. Plat comme dans… la Beauce où je suis arrivée, en remontant sur CHATEAUDUN.
Depuis le départ et c’est de plus en plus flagrant, je navigue dans un océan de vert, de bleu et de jaune. Le vert pour la végétation, le bleu pour le ciel et le jaune pour les cultures de céréale qui paraissent bien mûres. D’ailleurs, certains ont déjà commencé les moissons. C’est ainsi au cœur de la France un 25 juin 2023. Déjà les couleurs de l’été.

Ce qui se voit de loin dans la vallée de la Loire, ce sont les cheminées des centrales nucléaires : deux réacteurs à Belleville sur Loire dans le Cher (18), quatre à Dampierre en Burly dans le Loiret (45). Plus en aval sur le fleuve, deux autres centrales refroidissent aussi leur cœurs à l’eau de la Loire.
Évidemment, la Loire est peu visible de la route (oui, tu as remarqué aussi, l’eau coule toujours au point le plus bas des vallées- on se demande bien pourquoi- et n’est donc pas vraiment visible…). Aussi je fais une petite échappée au niveau de Châtillon sur Loire. Ici se côtoient le Canal latéral à la Loire (c’est son nom, il mesure 5,9km) et la Loire elle-même.
La Loire, toujours sauvage et changeante, nécessite des ponts longs pour être traversée. Celui de Châtillon a déjà été reconstruit plusieurs fois car il avait été endommagé par des crues. Le pont suspendu actuel, en acier et béton (1951), est constitué de 4 tabliers pour une longueur de totale de 353 mètres. Il est conçu pour résister aux crues, même si celles-ci sont désormais régulées par des barrages en amont. Mais son problème actuel réside dans sa faible résistance aux basses températures et il menace de s’effondrer. Il est donc devenu interdit aux poids lourds.

Plus loin un panneau annonçant un oratoire carolingien m’attire. Mais qu’est-ce donc ?
Un oratoire est un petit édifice religieux consacré à la prière, voire une chapelle privée. À Germiny des Près, nom provenant d’une villa gallo-romaine appartenant à Germinacus, l’oratoire était une ‘petite’ chapelle qui avait une forme carrée et avait été richement décoré avec des mosaïques, des stucs et pavements en l’an 806. Plus tard, l’abside ouest a été largement agrandie pour créer une nef et l’édifice deviendra ainsi église paroissiale au XIIeme siècle.
Classée monument historique dès 1840, cet église est la seule en France à avoir conservé une mosaïque carolingienne.
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