ROUTE DE SALERS À FIGEAC

 

ROUTE DE SALERS À FIGEAC

10 juin,

Rien à dire sur cette route que je connais un peu. Encore des montées et des descentes jusqu’à Aurillac.

la route creusée dans la montagne

 

 Des millions d’années ont façonné un relief volcanique devenu incompréhensible, cela monte, cela descend, sans ordre logique apparent, contre toute attente,  pourquoi cet obstacle rocheux ici, pourquoi ce lac (parfois résultant d’une antique coulée de lave barrant le passage à une rivière). Chaque virage découvre un paysage nouveau qui nous surprend.  C’est d’ailleurs marrant de constater  que nous avons toujours un à priori sur ce qu’il y a derrière un virage. Curiosité insatiable,  voir où mène cette route, besoin irrépressible de savoir et de découvrir où mène une route, un chemin, un son, une odeur…

Après Aurillac,  la route est en descente tout le temps et tandis que nous perdons de l’altitude, comme par marches, la température augmente,  au même rythme  inversé.

Le massif central derrière nous, oublié  ? Oh que non ! Cette vielle terre bousculée par des millénaires de contraintes tectoniques s’étale bien au delà  des départements administratifs décidés par les hommes.  Le Lot, plus bas en altitude,  et donc avec un climat plus clément, continue à être torturé  par cette vieille histoire géologique.  Toujours des virages, des vallées sinueuses, la route monte, descend et toujours le mystère des reliefs improbables, surprenants, fascinants.

Mais les matériaux de construction ont changé.  Par un miracle,  que les géologues pourront expliquer par des démonstrations complexes (du genre tu t’accroches bien, tu veux comprendre à tout prix  et à  mi-chemin du discours, tu es quand même perdu,  malgré tes efforts), l’habitat change. Toujours de la pierre mais au lieu du basalte gris et même noir du Cantal, ici la pierre devient blonde, ocre, saumonée. Les toitures sont couvertes de tuiles rouges, plates ou à  canal. Voir même les deux sur une même toiture, de la tuile plate sur la partie la plus pentue et de la tuile romaine quand la pente devient plus douce. Mais toujours ocre rouge, orangé.

Et c’est comme si le Lot, avec toutes ces couleurs chaudes,  éclatait de rire face à  l’austère  Auvergne grise. Et oui, nous sommes désormais dans la région Occitanie, autre ambiance.

 

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