San Cristobal de las Casas

San Cristobal de las Casas

San Cristobal se trouve à 45 kilomètres de Chiapas de Corzo, mais nous montons à 2140 mètres d’altitude et adieu à nos températures tropicales. Ici, il fait bien frais.

Cette ville a été ainsi nommée en hommage à Bartholomé de las Casas, le défenseur des Indiens.

Cet Espagnol était un des premiers conquistadors à venir dans les Caraïbes. Il a été à la tête d’une encomienda : ce système de répartition des terres conquises permettait aux colons espagnols de se voir octroyer le pouvoir de contraindre les chefs des tribus indigènes des colonies d’Amérique aux travaux forcés. En contre-partie, les colons devaient assurer une protection militaire aux travailleurs et leur permettre d’être évangélisés. Mais cela revenait bel et bien à piquer la terre des autres et en plus à les obliger à travailler pour soi.
Se rendant compte que beaucoup d’indigènes étaient maltraités par les colons qui étaient bien plus intéressés à faire de l’argent en les exploitant qu’à les convaincre d’adopter la religion chrétienne, Bartholomé de las Casas quittera sa terre et entrera dans les ordres.

Et Frère Barthomomé consacrera toute sa vie à défendre les intérêts des indigènes, faisant de nombreux voyages entre les Caraïbes et l’Espagne pour plaider leur cause auprès de la Couronne d’Espagne. Il a obtenu notamment la limitation du travail forcé (qui souvent tournait à l’esclavage !). Il est considéré comme le précurseur des Droits de l’Homme. Voici ce qu’il écrivit :

« Considérant que les Indiens, étant de véritables hommes, sont aptes à recevoir la foi chrétienne, mais encore, d’après ce que nous savons le désirent fortement […], nous décidons et déclarons, nonobstant toute opinion contraire, que les dits Indiens […] ne pourront être en aucune façon privés de leur liberté ni de la possession de leurs biens […] et qu’ils devront être appelés à la foi de Jésus-Christ par la prédication de la parole divine et par l’exemple d’une vie vertueuse et sainte. »

Et voici quelques photos de cette ville.

Lire la suite : Sergio Castro