Questions scientifiques à San Pedro, le printemps 3
Coucou,
Tu as vu, je maitrise pas trop mal le clavier espagnol… (le ñ à la place du m, le q pour le a, le m à coté du n et pas d’accent, un è demande 2 opérations mais, j’ai le temps… même si quelques lettres peuvent s’échapper… le m est le plus récalcitrant).
Donc, ¡¡ je continue !! info San Pedro de Atacama s’écrit aussi en initiales SPDA.
Compte tenu de la description de notre nouveau lieu de travail (message précédent), tu auras compris que notre mission scientifique se complique sacrément.
Car la question est là : comment faire parler un caillou tout sec pour qu’il nous dise en quelle saison nous sommes ici ? Et je ne pense pas que la multitude de cailloux sera plus bavarde.
Question très compliquée même s’il n’est pas désagréable de se la poser en se balançant mollement dans un hamac.
Question qui en entraine plein d’autres :
– comment faire pour que le hamac ne s’arrête pas de balancer tout le temps ? Ce problème peut paraître subsidiaire, mais quand tu es dans le hamac, cela devient vite une question vitale et une préoccupation réelle…
– Y-a-t-il de l’oxygène dans l’air que nous respirons ? En effet, nous sommes au milieu d’un désert bien plus grand que nous ne l’imaginions, avec quelques minuscules oasis deçi, delà. Mais sachant que c’est le règne végétal qui nous approvisionne en oxygène (la fameuse photosynthèse), qu’il n’y a ni arbres, ni herbes alentour, je répète, y-a-t-il de l’oxygène à San Pedro de Atacama ? et si oui, d’où vient-il ?
Bon, c’est un fait que nous respirons, mais mal (l’altitude, la fatigue, l’air est très sec et la poussière irritante).
A dire vrai, cette mission se révèle beaucoup plus difficile et physiquement éprouvante que prévue (zut, le hamac s’est encore arrêté, je le relance moi-même au prix d’une contorsion périlleuse que je peux me permettre grâce à ma pratique du yoga). Éprouvant car c’est tout de même angoissant de se trouver au beau milieu d’un désert sachant que l’être humain n’est rien d’autre qu’une gourde -au sens propre du terme- remplie à 80 % d’eau, on a conscience d’être dans un milieu très hostile à notre nature même.
– Et en parlant d’eau, d’où vient l’eau d’ici ? Et si nous venions à en manquer ? D’où vient l’eau à Antofagasta, une telle quantité pour alimenter une ville entière entourée de désert où il ne pleut jamais. D’oú vient l’eau ???
Pour info, à Antofagasta, le temps était couvert (mais nous avons choppé un sacré coup de soleil sous les nuages en nous promenant) température 15° à 19°.
San Pedro, beau temps, température 5° à 25°.
Et pour éclairer ton automne et te faire totalement rêver, lever du jour à 7h et coucher du soleil à 20h.
Aujourd’hui, journée repos total, cela veut dire dormir, dormir, dormir pour recharger les batteries.
De relancer le hamac par cette chaleur, c’est épuisant et je vais de ce pas taper ce message au frais dans la maison (on en profite, ici l’accès internet est inclus dans le prix de la chambre).
Bisous, bisous, bisous
PS autre question scientifique : les oasis suivent-elles les saisons ou bien y fait-il toujours le même temps toute l’année… zut, je n’arriverais jamais à dormir avec tant de questions à élucider !
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