Antofagasta, de l’autre coté de la planète, le printemps 2
Bonjour à toutes et tous,
Le désert d’Atacama, c’est une blague, une blague pour touristes ¡¡¡¡
Le désert n’est pas QUE à Atacama, il couvre tout le nord du pays, tout le nord de Santiago (les guides ne nous avaient pas dit ça, quelle surprise !) Des cailloux, des montagnes de cailloux à perte de vue, des montagnes de cailloux retournés, labourés pour extraire le salpêtre et le cuivre.
Une immense montagne labourée par d’immenses machines et partout, au milieu de rien, des poteaux électriques, des tuyaux au sol, des rails de chemin de fer
et des cailloux, des cailloux, pas une herbe, pas un arbre, pas un arbuste, rien, rien de végétal, que du minéral, un décor lunaire, ailleurs… le désert total, et bizarrement, c’est en arrivant à San Pedro de Atacama (donné pour être le désert le plus sec de notre planète) que nous voyons enfin quelques touffes d’herbes jaunes et un panneau en plein désert prévient « attention traversée d’animaux sauvages »… pour trois touffes d’herbe, bigre !
San Pedro, une oasis où il fait bon arriver, avec des arbres qui donnent de l’ombre, un luxe dans cette partie du Chili.
Nous avons passé deux nuits à Antofagasta, un port sur le Pacifique à 5 heures de bus de San Pedro. Les guides disent : rien d’intéressant à voir à Antofagasta. Là aussi, c’est une stupide blague, une énorme blague, une blague à touristes!!¡¡
340.000 Chiliens habitent là, avec toute la variété de visages et d’origines (du blanc au cuivré de l’indien andin). Nous sommes ici dans le Chili profond, le vrai, celui des Chiliens (quasiment aucun touriste), celui des chiliens toujours très présents dans les rues : la foule, à toute heure et jusqu’à tard le soir.
Au lieu de nous reposer, cette ville a assailli nos yeux, nos oreilles et notre odorat. Sollicitation totale, bonne entrée en matière.
Partout, quelque chose à voir, les gens, les maisons pauvres ou riches, toutes avec des barreaux, toujours des barreaux, comme pour ne pas se faire voler sa pauvreté, les montagnes environnantes, vierges de toute végétation. Une ville de petites maisons colorées qui montent à l’assaut de la montagne, repoussée et coincée qu’elle est par l’océan Pacifique.
La mer, présente en ville, qui la côtoie de près, qui la tutoie, la même sensation d’alliance entre mer et ville qu’à la Havane.
Nos oreilles : les latins sont sonores (il faut dire que nous sommes très fatigués aussi), ils aiment le bruit, comme pour repousser le néant du désert environnant, une manière de s’en protéger peut-être, la musique présente dans la rue et la télévision dans tous les restaurants. Étourdissants.
Et la gentillesse des Chiliens qui arrivent à me comprendre assez bien mais que je comprends très difficilement…
La nuit dernière, à 4 heure du matin, heure locale, notre premier tremblement de terre : un gros bruit, j’ai demandé que se passe-t-il mais j’étais en plein sommeil, je n’ai pas réalisé. Un autre, oui, il a eu un peu peur de la réplique.
Voilà, internet, c’est quand même pratique… hein ?
Bisous, Bisous, Bisous
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