ROUTE DE LODÈVE À MIRMANDE
16 juin,
Le temps passe, il me faut remonter dans le nord en allongeant désormais la distance parcourue par étape !
Traversée du delta du Rhône, en apnée, vu des noms qui font rêver sur les panneaux routiers, pas possible de me dérouter. Autoroute pas vraiment monotone car beaucoup de monde et un vent latéral soutenu. Attention soutenue aussi. Du coup, ma cheville n’a pas beaucoup reçu d’air frais sur le tableau de bord…
C’est marrant comme rien n’est plat dans ce sud, partout des montagnes, collines, vallées, virages, côtes, descentes. Un peu comme si quelqu’un avait été chargé de repasser le relief pour l’aplanir mais qu’il aurait maladroitement fait plein de faux plis, n’importe comment. Encore que le fond de la vallée du Rhône est archi plat. Cela me fait penser à une pub pour un produit qui fait glisser le fer à repasser tout seul. Juste au milieu. Voilà, c’est sans doute ce qui s’est passé dans des temps géologiques…
Sortie de l’autoroute 30 km avant ma destination, histoire de reprendre mon rythme. Évidemment, nez au vent, je n’ai pas trop écouté Edouardo qui voulait me remettre sur l’autoroute. Erreur de pilotage qui m’a permis de découvrir par hasard une petit village bien sympa, Marsanne.
Et me voilà embarquée sur un chemin de terre pour arriver au pied du vieux village. 30 degrés à 15h, curiosité et envie de me dégourdir les jambes et me voilà partie à gravir des chemins caillouteux à la découverte d’une vieille église et des restes d’une forteresse. Je ruisselle.
Pour arriver à Mirmande, il me faudra franchir le col de la Grande Limite, à nouveau virages et épingles à cheveu, à la montée comme à la descente.
Cette région me plaît d’emblée : le sud est là avec les cyprès s’élevant fièrement dans le ciel, les vergers, les champs de lavande.
J’oubliais, partout en ce moment depuis Loudun, l’odeur des tilleuls en fleur, bonheur olfactif.
Bon, j’avoue, j’ai failli faire une petite fantaisie géographique en inscrivant la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sur le site, mais je n’ai fait qu’y passer, et sur l’autoroute en plus. J’aurai bien aimé y faire un tour, sur la côte ! Ce sera pour une autre fois…
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